pourquoi je n'ai pas laissé pleurer notre bébé *** wieso ich unser baby nicht habe weinen lassen

mardi 9 avril 2013


mon point de vue sur la question de "laisser bébé pleurer" est largement minoritaire dans le contexte local et suscite régulièrement des questions et interrogations de mon entourage. loin de moi l'idée de tenir en main la seule et unique vérité, je souhaite juste expliquer ma façon de faire. elle a très bien fonctionné jusqu'à présent, mais toute famille et aussi chaque bébé sont différents! je suis vraiment convainque qu'il y a plus qu'une "bonne" façon de faire et surtout, que notre instinct est le meilleur guide.

meine einstellung zum thema "baby schreien lassen" ist gerade hier in der französischsprachigen gegend die absolute minderheit und bewirkt regelmässig fragen, zweifel und kritik meines umfelds. ich habe keinesfalls die überzeugung, die einzige wahre und richtige vorgehensweise gepachtet zu haben, möchte aber gerne über meine beweggründe informieren. für uns hat diese methode wunderbar funktioniert bis jetzt, aber jede familie und auch jedes baby ist anders! ich bin wirklich überzeugt davon, dass es mehr als nur einen richtigen weg gibt, und vor allem glaube ich daran, dass unser instinkt der allerbeste ratgeber ist.
-> der text ist zur zeit nur auf französisch. ich werde die deutsche übersetzung baldmöglichst erarbeiten.

premièrement, laisser bébé* pleurer était tout simplement contraire à mon instinct maternel:
le rôle des parents, comme je le comprends - du moins dans les premiers mois de vie de ce petit être - est de rassurer et consoler, de montrer que la vie est belle et mérite d'être vécue, d'inspirer sérénité, confiance, et sécurité.

partant de là, j'ai comme à mon habitude cherché à comprendre pourquoi cela était si contraire à mon instinct, au point même que j'avais des palpitations cardiaques en entendant pleurer mon nouveau-né.

je me suis rapidement dit qu'il était illogique d'ignorer ces premiers tentatives de communication de cet être en puissance, et par la suite attendre de lui qu'il me raconte ses soucis: le harcèlement sur le chemin de l'école, les conflits avec les copains, et j'en passe. je trouve la capacité de communication une des plus importantes à développer et je souhaite que mon enfant communique ouvertement, et avec confiance en notre écoute compréhensive. pour moi, il était évident que je devais par conséquent prendre au sérieux ses pleurs, qui ne sont rien d'autre qu'un moyen de communication.
à l'époque, je croyais qu'il s'agissait du seul moyen d'expression du bébé. l'expérience m'a appris que c'est faux : les pleurs, c'est bien souvent plutôt "le dernier recours" si d'autres moyens plus subtils ont échoués.
aussi, d'attendre expressément un certain nombre de secondes avant d'agir (bien sur, on ne *peut* pas toujours acourir immédiatement, on a aussi des douches à prendre etc... mais de là à le faire par choix dans un souci d'éducation, c'est une toute autre chose), ou encore agir seulement quand le bébé se met à hurler au volume maximum, ce n'était pas envisageable pour moi: j'aimerais qu'il puisse avoir la sécurité qu'il soit entendu par nous, et non pas seulement quand il est au bout du rouleau. on peut s'exprimer avec douceur, avant que l’émotion devienne totalement submergeante.

par la suite, j'ai découvert des arguments plus scientifiques qui confirmaient mon instinct:
les bébés humains naissent très immatures, comparés aux animaux. leur comportement est essentiellement dirigé par des besoins primaires tel que manger, digestion, gestion de la température, sommeil; ainsi que de besoins de confort, d'attention et de proximité.
le bébé ne pleure pas parce qu'il VEUT quelque chose, mais parce qu'il en a BESOIN.

un niveau d'hormones de stress bas et un niveau d'hormones de bonheur haut, sont nécessaires afin que des connexions neurologiques peuvent se former durablement : c'est la condition même de l'apprentissage. des études montrent clairement que des enfants qui avaient bénéficié de plus d'attention, d'amour, de contact physique, de tendresse et surtout de réactivité quant aux besoins qu'ils exprimaient, ont un comportement social et moral plus développé, une capacité de relation plus prononcé et une plus grande capacité d'empathie. ils comprennent mieux ce qui se passe dans la tête d'autres personnes, et ont par conséquent un comportement plus compréhensif.

beaucoup de choses absolument évidentes pour nous adultes ne le sont pas du tout pour un nourrisson: par exemple, le nouveau-né n'est pas en mesure de comprendre qu'un objet ou une personne hors de son champ sensoriel (comprenez : hors de vue, hors du toucher et sans en percevoir ni voix ni odeur) ne soit pas disparu à tout jamais. la "permanence de l'objet" comme on l'appelle, ne se développe que à partir de 4 mois. une vidéo le montre très bien : http://www.youtube.com/watch?v=zcq3rsIokjA
à partir de 28:10 - le bébé de 4 est fasciné par la balle, mais l'oublie immédiatement lorsqu'il se trouve hors de sa vue et se préoccupe du prochain objet, le couvercle de la boîte dans laquelle était déplacé la balle. le bébé de 9 mois qui suit est quant à lui capable de s'"imaginer" la balle malgré qu'elle ne soit pas visible - et par conséquence, de la retrouver.
par conséquent, ne plus voir / entendre / sentir ses parents, causent souvent de l'angoisse pour bébé.

pleurer n'est pas agréable pour un bébé, ça lui est physiquement et émotionnellement inconfortable. le fait d'avaler de l'air pendant des crises (car bébé ne peut que difficilement respirer par la bouche, et pourtant en criant son petit nez se bouche) cause souvent des coliques douloureuses - ce sont donc les pleurs qui causent les coliques et non pas les coliques qui démarrent les pleurs! 

le bébé prends réellement conscience de son influence active seulement aux alentours de 8 mois environ. avant, il lui est mentalement impossible de comprendre qu'il peut volontairement provoquer certaines réactions par ses actions.
par conséquent, il n'est pas possible de "mal éduquer" un nourrisson en répondant constamment et rapidement à ses besoins. il peut simplement comprendre qu'on réponds à ses besoins ou non. aucun nouveau-né est capable de manipulation.

bien entendu, on ne va pas courir pendant toute la vie au moindre son qu'il émet, la patience s'apprend et la frustration de ne pas toujours obtenir ce que l'on veut, aussi. cependant, je trouve vraiment judicieux de respecter le développement mental et psychologique de bébé.
l'instinct est une nouvelle fois un bon guide : au bout de quelques mois ou années (c'est selon! toute maman/papa et tout bébé sont différents. certains bébé se débrouillent rapidement seuls et ont une confiance en soi naturelle, d'autres ont besoin de plus de soutien de la part des parents, pendant plus longtemps) on supporte un peu mieux bébé qui se plaint et par conséquent, se dépêche un peu moins d’accourir à sa rescousse  - sans pour autant devenir insensible à ses signaux.

il ne s'agit pas non plus de se sentir "mère indigne" parce que l'on n'a pas réagit immédiatement aux appels de bébé alors qu'on était sous la douche - la nature était bien défaillante si le bébé serait irréparablement "endommagé" par ce genre d'épisode entrainant une petite attente. 
dans le même registre, un bébé qui pleure parce qu'il est tout simplement saturé de nouvelles sensations et stimuli qu'il a vécu et qu'il doit assimiler a parfois besoin de pleurer, justement pour "en parler". rien ne sert donc de se rendre malade à vouloir stopper ces cries à tout prix. par contre, "écouter" quand bébé "parle" et de le rassurer est une toute autre attitude que d'attendre à ce qu'il se calme de lui-même.

je trouve important de ne pas se laisser déstabiliser par des gens qui disent typiquement que l'on va rendre l'enfant pourri gâté en répondant rapidement à ses pleurs. c'est faux! c'est l'absence de limites claires et d'éducation de responsabilité qui rends les enfants pourri gâtés, certainement pas une attention particulière aux besoins d'un nouveau-né!
je peux dire que moi-même ainsi que mes sœurs sommes tout sauf capricieuses et pourries gâtées, et pourtant nous avons été élevés sans que l'on nous ait laissé pleurer...

j'aimerais même aller plus loin dans ce message : pour moi, un enfant qui se sent en sécurité et sait pertinemment qu'il peut revenir "au lieu sûr où se réfugier" (les parents) et qu'il y sera entendu, aura plus d'assurance pour découvrir le monde et sera par conséquent plus indépendant. 

Je vais prochainement écrire un billet sur le thème du sommeil, domaine dans lequel il est particulièrement populaire de laisser expressément pleurer bébé dans un but d'éducation.

*"bébé" : entendez par là en tout cas le stade du "nourrisson", voir plus long

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